L’interdisciplinarité art/architecture à l’épreuve de l’hôpital laïc
L’interdisciplinarité art/architecture à l’épreuve de l’hôpital laïc
Isabelle Genyk (avec Isabelle Saint Martin UMR/CNRS EPHE et Magali Uhl UMR/CNRS 8592)
Recherche soutenue par le Bureau de la Recherche Architecturale du Ministère de la Culture, 2005.
La recherche proposée dans le cadre du programme interdisciplinaire Art, architecture et paysage cherche à comprendre les raisons profondes et la signification qui poussent certaines maîtrises d’ouvrage à recourir à l’association art/architecture pour la conception et réalisation d’un projet. Elle cherche à monter comment l’exploitation de l’interface entre les disciplines peut être considérée comme le moyen de répondre de manière satisfaisante à des questions très sensibles de société telles que la mort ou la religion dans l’institution curative laïque.
Cette forme originale d’association entre un projet architectural et une intervention d’artiste pose tout un ensemble d’interrogations relatives aux rapports entre l’art contemporain, le deuil et la mort. En quoi l’art, dans ses mutations actuelles peut-il témoigner du deuil ? Son projet pluriel, ses ramifications complexes, ses métamorphoses sont-ils des réponses possibles aux demandes sociales classiques : commémoration, catharsis, embellissement… ?, L’artiste lui-même est-il aujourd’hui qualifié ou simplement intéressé pour évoquer une quelconque forme de transcendance ?, En quoi ces nouveaux espaces mortuaires et interreligieux génèrent-ils tout un ensemble de discours et de pratiques eux-mêmes novateurs ?
En se basant sur l’analyse de trois cas concrets, projets réalisés selon le même mode opératoire, la recherche tente de saisir les statuts, rôles respectifs, les logiques spécifiques, les interactions entre disciplines et manière de concevoir les processus de collaboration entre les différents acteurs.
Le but recherché de cette investigation est d’acquérir une meilleure connaissance de la réalité des dynamiques interdisciplinaires et d’évaluer si ce mode d’exercice encore marginal est en passe de devenir, pour des projets répondant à des problématiques similaires, un véritable mode opératoire.